La compagnie d'assurance norvégienne Storebrand a mis à l'index les compagnies de phosphate et de pétrole impliquées au Sahara Occidental occupé. Parmi elles, la compagnie française Total, maintenant de retour dans le froid après s'être retirée du territoire.
Storebrand, parmi les plus grands en assurance-vie et retraite épargne entreprises de Norvège, a cédé ses parts de trois compagnies importatrices des phosphates du Sahara Occidental. Il s'était aussi, jusqu'à récemment, désinvesti de Total, en raison de son exploration des hydrocarbures dans le territoire.
Pour la première fois, Storebrand a publié une liste des compagnies qu'il a exclu de son portefeuille d'investissement pour des considérations éthiques. La liste d'exclusion a été publiée il y a quelques mois, mais n'était jusqu'à récemment pas connue de WSRW. Storebrand a depuis quelques années un département éthique très actif qui évalue la responsabilité sociale de ses investissements.
Sur la
liste publiée, il y a quatre entreprises qui ont été exclues en raison de leur implication au Sahara Occidental : la compagnie pétrolière française Total, ainsi que les trois importateurs de phosphate Agrium, PotashCorp et Incitec Pivot.
Un représentant de Storebrad a confirmé à Western Sahara Resource Watch que les quatre exclusions étaient dues à leur implication au Sahara Occidental. Il a aussi été déclaré que l'exclusion de Total a été inversée après que la multinationale française ait décidé de retirer sa participation au Sahara Occidental en décembre à 2015.
La liste montre aussi l'exclusion de la société suisse Glencore. Non en raison de ses licences au Sahara Occidental, mais pour d'autres engagements à l'échelle internationale. «Toutefois, l'implication au Sahara Occidental a été notée et sera traitée si la compagnie règle les autres questions», a déclaré le représentant.
Après que Total ait cessé ses travaux sur le territoire, les compagnies pétrolières cotées en bourse restant actives au Sahara Occidental sont Kosmos Energy, Cairn Energy, Glencore PLC et San Leon Energy. Un nombre croissant d'investisseurs remettent en question l'implication dans l'exploration du pétrole au Sahara Occidental, que le Conseiller juridique des Nations Unies a jugée en violation du droit international.
Jusqu'à la publication de la liste d'exclusion de Storebrand, les entreprises dans lesquelles Storebrand avait renoncé à investir n'étaient pas connues. La liste publiée date du 3ème trimestre 2015, et les futures mises à jour des listes devraient
être publiées régulièrement ici.Déjà en 2002, peu de temps après que le Maroc a publié ses premières licences de pétrole au Sahara Occidental, Storebrand s'était impliqué activement dans la question du Sahara Occidental. Storebrand était à l'époque l'un des principaux actionnaires de la société d'étude sismique norvégienne TGS-Nopec qui cartographiait le fond marin du Sahara Occidental pour Total et Kerr-McGee.
Storebrand a menacé de se retirer de la société, sauf si celle ci partait du Sahara Occidental. Lors d'un séminaire Storebrand sur la responsabilité sociale des entreprises en 2003, le vice-ministre des Affaires étrangères, Vidar Helgesen, maintenant ministre norvégien des affaires européennes,
avait souligné les aspects problématiques de l'exploration pétrolière de TGS-Nopecs au Sahara Occidental. La pression exercée par Storebrand sur TGS-Nopec avait porté ses fruits et TGS-Nopec en été sorti. Depuis, Storebrand a suivi la question, et maintenant ses conclusions sont du domaine public.